Premières nuits à Providence

Après avoir fait le plein de sa voiture et être sortit du Coffee Shop, elle se présenta à l'accueil d'un motel de niveau moyen. Le même genre dont elle avait prit l'habitude et qui avait jalloné sa route depuis qu'elle était parti. La tête de Maeve allait exploser, un mal avait commencé à s'y insinuer et elle avait l'impression qu'on frappait à grands coups de marteaux sur son crâne. Elle avait garé sa voiture non loin de sa chambre et celle-ci bien que luxueueuse n'attirait pas trop l'attention et avait, de toute manière, la sécurité adéquoate. Maeve avait prit un sac, qui recelait des seules affaires qu'elle avait emportée. Une fois dans sa chambre, elle le posa doucement sur le sol, avant de s'y épancher afin de chercher de quoi faire passer son mal de tête.

Mais, maintenant que celui s'était développé, elle cherchait plus violemment dans ses propres affaires. Il lui fallait un médicament à base de codéine. La seule chose qui pouvait lui faire passait son mal de tête. Celui-ci était lié à sa rencontre précédente avec le dirigeant de l'hôtel. Il se trouvait à l'accueil et un certain de nombres de personnes s'y trouvaient aussi, et ils discutaient. Elle n'avait pas prévu cela et leurs pensées étaient entrées en elle, sans qu'elle ne puisse rien y faire. De plus, le bruit de la télé, créer des résonances sonores dans sa tête et avait développé le mal. Elle avait eut du mal à écouter ce que le dirigeant lui disait. Elle avait à peine compris le numéro de sa chambre. Elle était ensuite parvenue difficilement à celle-ci.

Une fois, le médicaments trouvés, elle se dirigea dans la salle de bain, un endroit humble, composé du minimum nécessaire, et elle avala deux comprimés après avoir ouvert le robinet d'eau froide. Elle plongea ses mains sous l'eau et récupérait le maximum d'eau possible au creux de celles-ci et avait difficilement passé les cachets. Elle était ensuite retourné dans la seconde pièce de la chambre, où se trouvaient le lit deux places et la télévision, posée sur un petit meuble. Elle ferma les rideaux et s'allongea sur son lit, à la recherche d'une détente quelconque et sans s'en rendre compte, elle s'endormit. Quand on frappa à la porte...

La liste, il faut suivre la liste, Kyle est obligé de suivre la liste. Le deuxième élu à devoir subir la rencontre avec l’incube est une certaine Maeve Monroe, contraire à Colleen, Kyle n’a pas eu le temps de l’espionner et de glaner beaucoup d’informations sur elle. Toutefois, il savait d’ores et déjà qu’il n’allait pas se sentir complètement détendu en présence une télépathe, il s’était assez entraîné pour résister à protéger la grande partie de ce qu’il sait mais cacher les pensées courantes, ce qui nous passe par la tête est très difficile et surtout fatiguant mais Mister Parker n’aime pas se fatiguer, il pense qu’avec la classe dont il fait preuve, on devrait se prosterner à lui directement mais les rêves ne sont toujours la réalité pourtant ils peuvent e devenir…

Coté vestimentaire, il n’avait pas vraiment fait d’efforts, il s’agissait d’un vieux costume, noir et toujours impeccable malgré le poids du temps. Il remarqua un détail qui le combla de joie : l’ensemble était toujours à sa taille, il n’avait pas pris un gramme pour quelqu’un d’aussi esthétique et superficiel que Kyle, c’est important.

A ce moment précis, il était calme, c’est une chance, en général les élus n’aiment pas les personnes trop toniques. Cette sérénité était loin d’être acquise, un peu avant, à un quelques minutes de marche, une dizaine de minutes, un Sans Domicile Fixe a osé faire la quête auprès de Kyle, le suppliant de donner un peu d’argent. Jusqu’à maintenant, rien de bien grave, au contraire, le démon, se réjouissait de cette scène si atroce et donc si agréable, le SDF osa mettre la main sur l’épaule du missionnaire qui ne supporta pas. Providence compte un homme en moins dans ces rues depuis…

Le voilà maintenant, devant la chambre de la jeune femme, si les informations qu’on lui a transmises sont exactes. Un immense sourire hypocrite aux lèvres, un sourire de vendeur de tapis, il frappa à la porte, trois coups, trois coups très secs.

Maeve ne dormait pas tout à fait, en fait. Elle était à demi-consciente. A demi-consciente quand il lui sembla qu'elle entendait frapper à la porte et à demi-consciente pour réaliser que si cela était vraiment arrivé, elle n'aurait pas envie de se lever. Mais, la personne insista, encore et encore. S'est énervée qu'elle leva lourdement la tête de l'oreiller sur lequel elle s'était endormi. Mais elle s'allongea quelques instants sur le dos en regardant le mur du plafond disparaître alors qu'elle fermait les yeux. La personne arrêta de frapper à la porte.

Maeve sentit une présence sans toutefois pouvoir en être tout à fait sûre. Quelqu'un s'approchait d'elle lentement...Elle ne pouvait plus bouger. Un peu de la même manière que quand elle était enfant et qu'elle se dissimulait sous les couvertures, immobilie, à l'écoute du moindre bruit de pas causé par un quelconque monstre venu causé sa perte en la dévorant atrocement. Elle avait toujours senti ce genre de présences autour d'elle. Mais comment se pouvait-il alors que sa peur n'eût jamais été justifiée? Car elle n'a jamais encore été attaqué. Plus étrange encore, ses présences autour d'elle la terrifiaient autant qu'elles la rassuraient. La personne s'assit sur le lit et celui-ci s'inclina légèrement sous son poids. Une main douce caressa lentement une mèche des cheveux de Maeve, tombée devant ses yeux.

Maeve se réveilla à nouveau, mais en sursaut cette fois, elle était allongée sur son lit, la tête sur l'oreille et réalisa qu'elle venait de faire un rêve...Un rêve? Peut être pas. On frappait à la porte. Elle se leva lentement et se dirigea vers celle-ci. Son cerveau était encore ambué et lointain. Elle remit son tee-shirt droit et ses cheveux en place et ouvrit la porte. Elle venait de réaliser qu'elle ne savait absolument pas qui cela pouvait être. Elle faisait face à un homme grand et brun, élégamment habillé et à la beauté singulière, un peu inquiètante. Il lui souriait. Elle entrebailla la porte et se mit sur le seuil en le regardant alors qu'elle se penchait vers lui. Elle lui sourit également, mais plus discrètement.

"Hum...Oui?"